Les entreprises du luxe sont confrontées au grand défi écologique, piégées entre la nécessité de croître et de faire des profits, et l’obligation de rendre des comptes écologiquement compatibles avec des productions absolument neutres pour la planète. Si elles ne sont pas en tout point exemplaires, les marques de luxe pourraient, entre frivolité et prise de conscience, donner l’exemple en prônant la réinscription de la consommation dans une philosophie moins consumériste et une préservation des richesses naturelles. Pour saisir cette (r)évolution en marche, l’auteur se focalise sur deux matières naturelles symboliques du luxe, la peau (cuir et poil) et le diamant. Les premiers parce qu’ils incarnent la noblesse de la matière travaillée par l’Homme, et le second parce qu’il personnifie la rareté originelle puisée au centre de la Terre, apanage d’un secteur qui prône l’exception. Face aux enjeux d’une économie frugale, elles sont désormais au pied du mur et devront se réinventer sans se dénaturer. Les Maisons de luxe ont toujours réussi à affronter les ruptures, à s’adapter aux changements en interrogeant leur processus de création pour perdurer et s’arranger avec les événements d’un monde bousculé par l’urgence climatique.